WHAT THE FUCK !!!
Le cerveau est notre meilleur ami et aussi notre pire ennemi. Il cherche l'analogie, la référence pour fonctionner à plein régime. Il aime aussi par dessus tout cataloguer, hiérarchiser et au final il chemine lentement comme un escargot. Notre cerveau s'impose en continu des limitations de vitesse comme l'instinct de survie et les religions. Le cerveau est tout d'abord un filtre complexe mais aussi un redresseur, un adaptateur. Il nous impose et nous condamne à vivre dans une seule réalité que nous partageons avec les autres. Restera l'épineuse question de l'intentionnalité qui commencerait dès le premier gène.
Nous sommes nés pour enquêter sur le sens de la vie, c'est d'ailleurs notre mission principale. Même si on sait par avance qu'il n'y aura pas d'autre coupable que nous-mêmes !
Si nous n'avons pas commis directement le crime, nous en sommes responsables par le simple fait d'en être le témoin.
What the fuck ! Il y a quelques années, c'était mon expression favorite cette dès qu'on évoquait le principe de réincarnation ! Je pensais alors que tout cela n'était que "bullshit" pour "crackpot", ou, en bon français des faubourgs, un salmigondis intello pour rabougris du ciboulot.
Ma vision de départ était nihiliste. Stricteùent nihiliste. Les témoignages extrordinaires des uns et des autres valaient à mes yeux queue de chique.
J'étais, comme la plupart des scientifiques (même si je ne le suis pas moi-même), dans l'incapacité intellectuelle de considérer la chose sous l'angle global du nombre, de la statistique. J'étais incapable d'admettre comme Aristote que " le tout vaut plus que la somme des parties "
Bref, je ne voulais en aucun cas adhèrer a ce que je considérais alors comme de niaises fadaises édictées par des "Pol pot" spirituels qui vous promettent l'eldorado, le "jackpot" après la mort en échange d'une soumission totale à leur doctrine (les escrocs de l'ici-bas cherchent avant tout à vous mettre au pas pour réaliser leurs desseins impérialistes). Il n'y a pas plus de grand ordonnateur que d'oxygène sur Mars ! Seul l'amour inconditionnel semble pouvoir répondre à l'absurdité de notre réalité.
J'appelle l'amour et la compassion une religion universelle. Telle est ma religion.
Dalaï Lama Tenzin Gyatso
Nous ne sommes en fait que des oiseaux pensants prisonniers d'une cage temporelle ! La mort, c'est simplement ça, la cage qui s'ouvre enfin et l'oiseau qui s'envole alors que ses congénères restent et le pleurent.
Ouvrez la cage aux oiseaux !!!! Mais attention, à la différence de l'oiseau, personne ne nous attrape, nous choisissons de rentrer de nous-mêmes dans la cage, de notre plein gré !
Les coulisses du spectacle d'ici , c'est les abysses ! Point de station de secours, de palier intermédiaire, de branches auxquelles se raccrocher, la dégringolade y est vertigineuse et sans fin.
Il n'y aura jamais d'écrasade puisqu'il n'y a pas de fond si ce n'est notre nullité crasse qui parfois nous pousse à nous confire dans une posture religieuse, à croire en un hypothétique Pol Pot bienveillant qui formerait le culot d'une bouteille spirituelle ! Lors de cette chute dans le cone cosmique, nous entendrons l'écho lointain mais insistant du "bis repetita". N'ayons pas peur, toute renaissance est en principe un "reset" total, une tabula rasa de notre être. L'éternel retour est plausible. Mais, à y regarder de prêt, il semble plutôt évolutif, karmique. À notre charge d'écrire une nouvelle page même s'il subsiste parfois ça et là des scories fugaces provenants de nos vies précédentes. " Naître, mourir, renaître et progresser sans cesse, telle est la loi ", c'est la devise de la doctrine spirite gravée au frontispice de la tombe d'Alan Kardec au Père Lachaise et c'est maintenant la mienne.
" L'on ne peut goûter à la saveur des jours que si l'on se dérobe à l'obligation d'avoir un destin.” - Cioran.
Maintenant que j'ai atteint un certain âge, je peux me dérober de fait à l'obligation d'avoir un destin (si petit soit-il !). D'autant plus que n'ayant pas de descendance et qu'un des rares privilèges de l'âge est de sortir définitivement du labyrinthe sexuel, je me sens plus libre qu'avant. C'est donc en penseur libre et avisé que je peux maintenant aborder les mystères de la vie. Le problème est que vieillir c'est souvent avoir de moins en moins une pensée systémique. En clair, on est plus préoccupé à s'éloigner (parfois à n'importe quel prix !) de la porte de sortie que du sort de ses congénères.
"Tout ce qui ne vient pas à la conscience... Ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même... Ce que nous évitons de reconnaître en nous-mêmes, nous le rencontrons plus tard sous la forme du destin." - Carl Gustav Jung
La théorie de l'évolution qui s'applique au vivant serait-elle transposable à l'esprit ?
Une fois le dernier Qbit de bon sens usé jusqu'a la corde (comme celles de la théorie de cordes ?), il restera toujours une question fondamentale non résolue ! Si nous devons nous résoudre à être les explorateurs zélés de notre réalité , nous devons accepter de l'explorer jusqu'a en titiller sa porosité avec les univers dits "paralèlles".
Maintenant je suis absolument convaincu du continuum de la vie après la mort. Si je me considère en fait, un kardéciste, un quart bouddhiste, et pour la moitié restante, agnostique éberlué, je reste et resterai cet éberlué de la vie qui tourne dans le tambour d'une machine à laver en mode essorage. Je sais maintenant, sans aucun doute, qu'il existe au-delà de notre monde explicite, un monde implicite (on peut également évoquer l'univers plié/implié du physicien David Bohm). J'essaie toujours de trouver un sens au sens même si cela semble vain. Il faut admettre que notre monde est constitué de nombreux plans fréquentiels invisibles à nos yeux qui s'entrecroisent sans vraiment se rencontrer mais connaissent des interactions subtiles .
Même si je me suis retrouvé quelquefois comme l'assoiffé qui, perdu au beau milieu du désert, est prêt à céder au premier mirage (souvent un oasis !) pour contenter son cerveau, je ne cède pas pour autant à la facilité de l'illusion spirituelle. N'ayant pas été dès le départ un bouffeur de prana cotta, les diverses supputations spirituelles me semblent souvent des délires un peu "Karma boudin".
il est plus simple de désagréger un atome qu'un préjugé. » - Einstein
Une bonne moitié du monde ayant accepté l'idée de réincarnation et l'autre l'ayant injustement et abitrairement rejetée suite au Concile de Constantinople (553 après J.-C) , je ne résiste pas un instant a succomber à cette citation lucide du mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français du 17 ème siècle : Blaise Pascal
Vérité au‑deçà des Pyrénées, erreur au‑delà
J'emploie certes beaucoup de citations mais je ne me considère pas pour autant comme un citationniste. Je considère celles-ci comme des raccoucis cérébraux qui font gagner un précieux temps au propos , toute démonstration étant chronophage. Il en est de même avec les analogies. L'intellligilité nous a donné des outils remarquables, utilisons les.
La phrase de Paul Eluard :
" Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses "
a ainsi toutes les qualités d'une citation brillante. Extrêmement brillante.
" Douter de tout ou tout croire, ce sont deux solutions également commodes qui, l'une et l'autre, nous dispensent de réfléchir "
- Henri Poincaré –
Cette injonction ci-dessous de Carl jung est essentielle pour comprendre qui nous sommes car nous devons admettre que ce nous croyons savoir de nous mêmes n'est pas ce que nous sommes vraiment.
« Pour l’homme, la question décisive est celle-ci : te réfères-tu ou non à l’infini ? - Carl Jung
"Les évènements ne sont que l'écume des choses,
ce qui m'intéresse, c'est la mer "
- Paul Valéry -
Nous sommes des naufragés, nous embarquons sur un radeau, un lieu de cohabitation souvent inconfortable où on doit souvent se battre pour trouver et même conserver sa place, un radeau qui devient pensant par la grâce de notre seule présence consciente, un radeau à la dérive dans le cosmos. Un radeau baroque, de bric et broc constitué, maintenu par un méli-mélo de lignes temporelles. Un imbroglio de liens tissés par les mémoires transgénérationnelles et noués par les injonctions sociétales et les directives programmées de l'ADN.
Le milieu qui entoure ce radeau est désespérément hostile alors son pilote de fortune espère trouver un terre fertile où accoster. Une terre ou se dressera toujours une mère rassurante. Retrouver la sécurité du liquide amniotique est un des tics persistants du mammifère (le mode de reproduction crée a postériori une dépendance)
Attention, la conscience n'est pas la cause, elle se superpose aux choses !
En effet la conscience ne crée pas mais se superpose à l'existant. Cette confluence de vibrations informationnelles, ou plutôt ce méli-mélo qui est un évènement mystérieux qu'on appelle souvent singularité (autant avoir une haute opinion de soi-même !), n'existe pas indépendamment de notre être alors qu'elle a à voir avec l'ensemble. Ce radeau est fragile, il tend constamment à se déliter, donc, à haque seconde, on doit le rafistoler pour qu'il ne sombre pas corps et bien. Nous sommes accrochés au souffle de vie comme ces poissons ventouses ( les rémoras ) au ventre du requin.
L'erreur fondamentale de l'homme est de confondre corrélation et causalité, il se trompe d'ailleurs souvent de bonne foi dans ses analyses. Si faire ce distinguo, permet d'éviter au maximum les quiproquos, il lui faudra néanmoins ne pas succomber au satané biais d'attribution et d'ailleurs se tenir bien à distance de tous les biais cognitifs, de tous ces biais pernicieux ainsi que des thuriféraires de tout poil qui feront en permanence pression sur lui pour qu'il rentre dans le rang. Une fois ces conditions remplies, alors il pourra vraiment avancer spirituellement.
Une révélation en 3 actes !
J'en conviens, mon histoire apparaitra pour certains comme abracadabrantesque !!! Et comme le dit fort bien ce proverbe chinois :
« L'expérience des autres est un peigne pour le chauve » .
Alors je ne chercherai ni à convaincre ou influencer quiconque ! Ma vérité est essentiellement mienne et ma curiosité n'est pas un instrument au service d'une quelconque supériorité sur autrui.
J'ai vécu cette révélation sur plusieurs décennies et j'ai dû m'efforcer de voir les choses sans les œillères fournies habituellement par la société. Le "connais-toi toi même" de Socrate est la seule injonction à laquelle je réponds vraiment.
"Rien dans la vie n'est à craindre, tout doit être compris. C'est maintenant le moment de comprendre davantage, afin de craindre moins" -
Marie Curie -
Acte 1 :
Une violente explosion inexplicable, un BOUM magistral me tire sporadiquement de mon sommeil. Ma tête explose, je me retrouve alors pantelant, en sueur, à moitié groggy.
J'ouvre alors les yeux, inquiet, puis je retrouve lentementmon souffle. Tout est calme, bien trop calme autour de moi, à part mon cœur qui continue pendant plusieurs minutes à cogner à toute allure.
Premier reflexe , je songe à consulter. Mais comme tout est normal autour de moi, je subodore un simple bug de mon cerveau qui s'exprime pendant mon sommeil. J'entrevois alors l'inévitable camisole chimique qui m'attend si je vais voir un psy!
Je range donc l'épisode au fond de ma boîte à bizarrerie et j'oublie l'incident jusqu'a ce qu'il revienne. Je n'envisage pas un instant que cette terreur nocturne a à voir avec une de mes vies antérieures (auxquelles, à l'époque je ne crois pas , mais absolument pas !). La nature de la conscience n'est pas alors pour moi une priorité, je vis dans l'angle mort de la réalité.
" Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses " - Paul Eluard
J'emploie certes beaucoup de citations mais je ne me considère pas pour autant comme un citationniste. Je considère celles-ci comme des rarccoucis cérébraux qui font gagner un précieux temps au propos , toute démonstration étant chronophage. Il en est de même avec les analogies. L'intellligilité nous a donné des outils remarquables, utilisons les. La phrase de Paul Eluard " Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses " a ainsi toutes les qualités d'une citation brillante. Extrêmement brillante !
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ACTE 2 :
C'est très simple, après une longue séance en relaxation/ méditation j'ai obtenu une communication en claire audience à l'oreille. J'ai eu ainsi deux informations. Une personnelle que je ne pouvai absolument pas anticiper et qui s'avèrera juste et un nom et prénom d'un autre temps. Je chercherai en vain sur google des informations le concernant. Rien de rien, pas la moindre trace du quidam en question ! Une fois de plus, je rangerai ce fait dans ma boîte à bizarrerie !
ACTE 3 :
En cours de réalisation ...........
À la naissance nous prenons tous place dans une file d'attente. On ne connaît pas vraiment ni le film que l'on va voir. Parfois on a vu sa bande annonce ou lu sa critique avant de le choisir. On sait juste qu'il se terminera inévitablement par "the end". On ignore le nom du metteur en scène, le nom des acteurs et le type de film que l'on va voir. Est-ce un court, un moyen ou long métrage, un polar, une comédie, un drame ?
Nous devons accepter notre existence comme si nous allions voir un film au hasard. Sauf que l'on nous demande d'en être l'acteur. Il faut aussi en devenir avant tout le spectateur pour l"apprécier.
Comment j'ai retrouvé la trace d'une de mes vies antérieures.
C'est grâce à un trouble récurrent que j'ai mis à jour une de mes vies antérieures. N'ayant pas fait appel à l'hypnose spirituelle ou régressive, nul tiers, ni croyance n'est intervenu dans le processus, on peut donc écarter toute influence extérieure, les faux souvenir et autres inductions.
Tout à commencé par une violente explosion qui, sporadiquement, me tirait de mon sommeil. J'ouvrais alors les yeux, inquiet, reprenant lentement mon souffle tout en interrogant le calme de la chambre. Autour de moi tout était normal.
Quand vous êtes secoué dans votre lit par une violente déflagration qui vous extirpe du sommeil et que vous vous apercevez que tout est calme autour de vous, vous imaginez immédiatement qu'un truc à pété dans votre cerveau !
Je me retrouvais à chaque fois, pantelant, groggy, assis dans mon lit, éberlué, déboussolé. Ce n'était vraiment pas normal ce truc ! Premier reflexe d'un homme normalement constitué, c'est de vouloir consulter. Mais comme tout revenait immédiatement dans l'odre quelques minutes plus tard, j'abandonnais ipso facto cette option. Je subodorais que la camisole chimique qui m'attendait! D'ailleurs pourquoi se gaver de neuroleptiques quand au petit matin tout est déjà oublié et que la vie reprend son cours normal.
Comme j'avais aucune séquelle de ces terreurs nocturnes, alors je les ai alors bien sagement rangées tout au fond de ma boîte à bizzarerie.
J’ai soupesé ma vie de mes deux mains
Pour voir si elle était bien là —
J’ai exhalé mon souffle sur le Miroir,
Pour la prouver plus que possible
Émily Dickinson
Je ne trouvais pourtant aucune explication plausible à l'origine de ces déflagrations qui me tiraient sans ménagement de mon sommeil. Ce n'était pas, a priori (ce qui m'a convaincu d'ailleurs a ne pas consulter) un problème de plomberie cérébrale puisque tout redevenait normal après l'incident.
Ces terreurs se sont espacées au fil du temps car je consommais par la suite régulièrement des substances qui m'envoyaient illico dans les bras de morphée.
Je devrais attendre quelques décennies trouver une incroyable explication à ce phénomène : une autre de mes vies faisait brusquement via le sommeil irruption dans ma vie. Simple réminiscence d'une vie passée ou télescopage entre des mondes paralèlles ? Problème d'étanchéité avec les autres réalités ?
Le corps n'est apparemment qu'une amarre de plomb qui nous maintient au quai d'une seule ligne temporelle (une prison dont on s'accommode tant bien que mal tant que la souffrance n'en est pas le geôlier).
Le marteau de la pensée commune tape encore sur la tête de tout ceux qui pensent différemment.
Et ceux qui dansaient furent considérés comme fous par ceux qui ne pouvaient entendre la musique.
Friedrich Nietzsche
Ce qui m’intéresse c’est le rapport émotionnel et intellectuel que j’entretiens avec le monde. Mais quand je dis cela, j'ai déjà glissé du domaine purement émotionnel vers l'aspect intellectuel de notre incarnation ! La pensée discursive se développe au fur et à mesure du temps et des efforts fournis. Si la conscience du bébé est d'abord le fruit de l'émotionnel, des différents apprentissages, du rôle prépondérant des neurones miroirs qui la feront évoluer (plus ou moins) au fil du temps vers plus d'intellectuel. Résoudre des problèmes de plus en plus compliqués devrait être la raison de vivre principale. Du moins dans cette dimension.
Nous ne sommes pas la boule mais seulement une de ses facettes. Si on reflète la lumière à notre niveau on ne peut qu'espérer (et œuvrer) pour que les autres facettes fassent de même !
La conscience est certes un passager clandestin qui prend toute la place. Elle s'accroche à nous comme les rémoras (poissons ventouses) aux requins. Elle choisit son véhicule dans un catalogue de potentialités en fonction d'un progamme à réaliser.Tout existe potentiellement, nous ne sommes qu'un des nombreux rayons d'une roue cosmique, inutile d'en chercher ou d'en inventer le moyeu, il n'y en a pas ! C'est une roue un peu comme le dieu de Pascal :
" C'est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part.C'est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part."
Toutes les religions promeuvent le salut individuel comme but ultime propose por répondre à une angoisse existentielle ! Des religions, qui après avoir allumé des bûchers pour brûler ses contradicteurs, ont adoptés le principe du rasoir d'Ockham métaphysique pour couper court à tout vague à l'âme, en décrétant que la foi ne rentrerait jamais dans le champ de la science.
Autrement dit, circulez, y a rien à voir, on préfère préfère d'ailleurs s'intéresser beaucoup plus au modèle Black-Scholes qu'à l'effondrement de la fonction d'onde !
Le solipsime a un bel avenir devant lui. Solipsisme primaire qui de fait doit évoluer vers le convivial (coopération) pour embrasser la réalité du terrain.
La distinction entre" l'être et l'étant" trouve tout son sens quand on s'intéresse vraiment à une ontologie libérée de tous les conditionnements possibles. Nos vies multiples et simultanées (le temps n'existe pas nous disent les plus grands physiciens) sont des facettes qui coexistent avec d'autres existences qui parfois participent pleinement à notre récit de vie actuel.
«Chacun de nous n'est rien de plus qu'humain, rien de plus qu'un essai, une étape. Mais cette étape doit le conduire vers le lieu où se trouve la perfection, il doit tendre vers le centre et non vers la périphérie. Note cela : on doit être un logicien ou un grammairien rigoureux, et être en même temps plein de fantaisie et de musique. »
- Hermann HESSE - Le Jeu des perles de verre -
Le démon de Laplace est un monstre mécanique autonome. Il vous projette dans une nouvelle incarnation, sans calcul préalable si ce n'est celui d'une supposée évolution, même minime (du moins c'est ce que nous pensons et admettons, sûrement pour nous rassurer) ! Pourquoi d'ailleurs vouloir à tout prix évoluer - si ce n'est par lâcheté intellectuelle (trouver un sens pour justifier le fait d'exister !) et ne pas adopter la vision stoïcienne d'un implacable cycle cosmique développée d'ailleurs dans l'angoissant Éternel retour Nietzschéen ?
"Homme ! Ta vie tout entière
sera toujours de nouveau retournée
comme le sablier et s'écoulera
toujours de nouveau. Puisses-tu alors
retrouver chaque souffrance et
chaque plaisir, chaque ami, chaque
ennemi et chaque espoir, chaque erreur,
chaque brin d'herbe, chaque
rayon de soleil, la série intégrale
de toutes choses."
- Friedrich NIETZSCHE -
Bien que ballotté, emporté par le maelström de la vie, plongé dans un capharnaüm insondable, notre éternité serait la seule vérité divine. À nous de nous organiser pour que tout se passe pour le mieux ! Chaque âme a sa propre temporalité et parcours.
Il faut d'ailleurs être le récipendiaire d'une multitude de vies pour s'en rendre compte. La dissolution du "moi" dans un grand tout qui semble d'ailleurs insupportable à l'individualité ici bas serait la finalité.
La conscience est une propriété émergente du multivers, nous sommes les enfants de l'infini !
Telle est ma conception. Fruit d'une réflexion profonde que je qualifierais de discursive, d'Hégellienne, après avoir bien dézingué tous les biais cognitifs possibles. Le biais cognitif, c'est l'ennemi numéro 1 de la pensée.
Jusque là, tout allait bien, une vie sans relief, une vie de routine sur le fond sonore du ronronnement émollient de la société. Le concept de réincarnation ( ou encore plus fou , la "transincarnation"), c'était pour les dingos, les naufragés du ciboulot ! Pas pour moi !
Nous sommes un radeau pensant dérivant dans le cosmos. Un radeau qui se superpose a un agrégat né du hasard. En effet la conscience ne crée pas mais se superpose Une confluence singulière de vibrations informationnelles. Un radeau que l'on doit rafistoler à chaque seconde pour qu'il ne sombre pas. Nous sommes des accrochés au souffle de vie comme des rémoras sans mémoire.
" Douter de tout ou tout croire, ce sont deux solutions également commodes qui, l'une et l'autre, nous dispensent de réfléchir " - Henri Poincaré -
L’âme par moments a besoin d’un pansement
Quand trop terrifiée pour bouger
Elle sent monter une Peur horrible
Qui s’arrête pour la regarder
Emily Dickinson
L'inconscient est semblable à une grande maison aux nombreuses pièces fermées. Une fois celles-ci ouvertes, il faut oser ouvrir la porte qui donne accès au jardin !
Prétendre que l'on vit mille et une vie n'est pas plus démontrable qu'affirmer que l'on en vit qu'une seule (ce n'est pas Karl Popper qui dira le contraire) !
Pour moi, avant de vivre certaines expériences, la conscience n'était que la conséquence d'un mystérieux et unique processus liée à la chimie du corps.
Si l'erreur est humaine, elle est surtout incarnée !
Le corps n'est qu'une amarre de plomb qui nous maintient au quai d'une ligne temporelle donnée (une prison dont on s'accommode tant bien que mal tant que la souffrance n'en est pas le geôlier). Il existe une multitude d'univers ou l'âme se déploie.
Par intérêt politique, les religions sont des carcans qui nous impose un cadre restrictif pour mieux nous emprisonner. D'ailleurs les religions issues du "Livre" ne sont ni plus ni moins, des resucées de la religion mazdéenne. Aucune créativité dans le remix, Enfer ou Paradis t'attendent, alors soit docile et surtout sens toi coupable jusqu'à l'os !
J'ai pris connaissance des travaux de Ian Stevenson et de Dolorès Cannon que très récemment. J'avais croisé autrefois la route d'Allan Kardec après une ballade au Père Lachaise. Après avoir constaté l'engouement des visiteurs devant son tombeau, j'avais acheté par curiosité le "livre des esprits" de la rock-star des spirites. Livre que je m'étais empressé de foutre à la poubelle en me disant alors "quel ramassis de conneries ! Je n'ai donc pas été influencé par des connaissances livresques ou religieuses.
Bref j'étais un sceptique indécrottable.
QUELQUES ILLUSTRATIONS GRAPHIQUES