Le lac - Créa numér - Manzana

Le paysage est la dimension offerte à l'homme pour ses expériences. Le paysage n'est pas qu'un fragment du monde à prendre ou à laisser, mais l'écrin de notre réalité.

C'est uniquement notre conscience, et elle seule qui décide de sa beauté éventuelle.

La beauté, c'est une évaluation humaine issue d'une préférence arbitraire mystérieuse.

La nature explore au nom du hasard et de la nécessité toutes les combinaisons possibles pour construire des formes et des systèmes. Elle déclenche notamment à un moment donné un grand chamboule tout géologique pour installer et nous imposer un relief, un décor, sans prendre en compte nos désidératas. Elle propose une opportunité à saisir (principe anthropique ?) pour nos expériences. Des hauteurs de l'Himalaya aux ilots des Seychelles, on doit s'adapter à des conditions locales plus ou moins favorables. Si le paysage n'a pas besoin du regardeur pour exister, notre ventre et plus globalement notre système nerveux a besoin de lui pour exister. On s'accommode par nécessité de cette dépendance.

Bonnard disait que ce qu'il y a de plus beau dans les musées, ce sont les fenêtres.

Le regard a toujours besoin de s'échapper, de rêver à un alilleurs.

La conscience pour se réaliser, doit trouver  un trou de souris dans un coin du bloc mental. Elle n'aime pas être enfermée dans une boîte cranienne. Elle cherche inlassablement à s'en échapper.

Le Désert - MANZANA

Si paysage est d'abord modelé par les forces de la nature, l'empreinte industrieuse de l'homo faber, vient de plus en plus le modifier. Mais, même transformé, il reste la piste d'envol privilégié de nos sens.

 

 

Version imprimable | Plan du site
L'émerveillement, c'est la fleur de la conscience