Titre

D’Alep, des Canaries ou d’Autriche, le pin c’est toujours un tas aiguilles au sol. Une fois tombées, elles forment un tapis, un paillis végétal moelleux, un combustible en puissance.

 

Le pin maritime est très commun dans nos contrées, c'est souvent le "pain perdu " de notre bocage. Cet hurluberlu du talus est alors un sémaphore pour doryphores, un  airbnb pour les choucas des tours.

 

Le pin maritime, c’est surtout une haute silhouette inimitable dans l’espace. Un peu perdu comme le grand Duduche au fond de la photo de classe, il se retouve souvent esseulé, sans copain à proximité.  Si cette flèche ne porte pas un chapeau pointu sur la tête comme les autres, ce n'est par parce qu'elle porte le gland mais la pomme de pin !

Sur le bord de mer, l'ombre de ce grand échassier couronné  baigne les vacanciers à la plage. S’il développe souvent une scoliose, elle est heureuse car cette cambrure à tout de la courbe érotique.

 

Félix Valloton
Toulouse Lautrec

Graphiquement imposant, il aime bien se donner un air tragique et docte. De par sa forme naturellement élancée, le  pin maritime marque volontiers l’exclamation, ponctue verticalement une phrase paysagère ou caresse les cieux.

 

 

 

Cezanne
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