Le capitalisme et le productivisme de tout poil produisent un cancer spécifique qui atteint la nature . Bientôt, il ne restera plus que les soins palliatifs à prodiguer.
"Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses" dit à sa fiancée celui qui va mourir le lendemain - (L'affiche rouge /Aragon).
L'homme ne pourra désormais plus jamais dire ces mots à ses enfants. La catastrophe écologique est imminente et les générations futures vivrons bientôt l'horreur d'un monde totalement hostile. La dystopie a remplacé l'utopie.
Les classes dirigeantes et possédantes se croient protégées, car elles voyagent en première classe. Mais pour paraphraser Alphonse RABBE qui déclarait : "la mort est bon berger, elle ne perd jamais rien de son troupeau", le réchauffement climatique est également "bon berger", il n'épargnera personne. Alors que l'on soit en première classe ou en seconde ou voir en troisième ou quatrième, tout le monde connaîtra le même triste sort !
L'homo œconomicus est l'enfant d'un monstre :"L'éconoMienotaure". Un monstre qui dévore tout ce qu'il trouve sur son passage, même ses propres enfants (« Les capitalistes nous vendront eux-mêmes la corde avec laquelle nous les pendrons » - Lénine) Un monstre qui remplit certes l'assiette, mais en contrepartie d'un cerveau. Hier, on vous menaçait des foudres de l'enfer en cas de contestation de l'ordre social, aujourd'hui on vous menace d'un déclassement social. Nous sommes à l'ère de la cléricature sonnante et trébuchante. Celle des classes aisées qui baptisent d'un ondoiement médiatique le peuple en lui promettant l'enfer s'il s'écarte un tant soit peu du dogme capitaliste.
Les jeunes générations n'ont plus d'avenir. Elles se rebelleront un jour contre les chantres du libéralisme, les as du fond d'investissement, de la croissance aveugle et notamment de ceux qui s'enivrent de la magie funeste des algorithmes.
Elles n'auront que le choix de la radicalité, et nous verrons sûrement et malheureusement, apparaître des kamikazes verts.
"La nature est éternellement jeune, belle et jeune" écrivait George Sand. NON, elle est tout simplement, c'est nous qui lui trouvons des qualités.
Elle est efficace, besogneuse entièrement occupée à son affaire comme nous le dit fort justement la Bhagavad-Gîtâ :
"Le monde est esclave de son affairement constant,
Si tu veux être libre, fais que chacune de tes actions soit une offrande"
L'art est une offrande et bien plus qu'une offrande : c'est le seul moyen d'échapper à l'utilitarisme.
Si la naissance de l'industrialisation a donné de grands tableaux enfumés notamment chez William Turner et Claude Monet.
NO FUTURE
tL'art doit aujourd'hui témoigner des dégâts de l'activité humaine sur la nature.
Anthropocène, collapsologie sont des mots savants que l'artiste doit désormais ajouter à son vocabulaire.
L'oiseau mazouté
( cadre réalisé à partir du recyclage d'un baril d'une grande compagnie pétrolière )
Les incendies de forêt vu par Philéas :