"Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà"
En cours de réalisation
Le corps, c'est l'amarre de plomb
qui nous arrime au quai du monde. Le corps est une prison dont on s'accommode tant que la souffrance n'en est pas le geôlier.
Avertissement :
J'emploie souvent des citations car elles sont en quelque sorte les raccourcis clavier du raisonnement. Je ne suis pas un "citationniste" compulsif ( il faut bien sûr penser surtout par soi-même) mais la fulgurance de certaines citations est telle que le propos s'enrichi instantanément et avance à grands pas (ou pas !).
"La croyance n'est une idée que l'esprit possède, mais une idée qui possède l'esprit " - Robert Bolt (Dramataturge).
Quand on me demandait il y a quelque temps, ce que je pensais de la réincarnation, je m'esclaffais bruyamment. Ce n'était pour moi qu'une croyance débile ! La conscience résultait d'un processus biochimique, complexe, non démontré, mais bien réel.
La conscience comme le corps, était mortelle,
un point c'est tout !
La réincarnation n'était pour moi qu'une élucubration de plus, à mettre dans le même sac que toutes les croyances (religieuses ou pas) !
Mais aujourd'hui, après avoir pris un véritable uppercut cognitif dans la poire de mes certitudes j'ai dû admettre que la réincarnation était une réalité bien tangible.
Je tiens me bien à distance de l'entourloupe des multiples biais cognitifs qui viennent parasiter mon raisonnement. C'est une hygiène de vie. En particulier dans ce cas-ci, les biais d'attribution et de corrélation illusoire et le terrible biais de conformité. Soit conforme mon fils, Dieu te le rendra au centuple ! Je sais aussi que mon inconscient peut à tout moment faire irruption dans mon conscient pour me jouer des tours. Mais quand l'inconscient a accès à des informations qui se trouvent en dehors de notre espace temps pour nous les transmettre, on peut s'interroger sur la réalité du monde qui apparaît à nos sens.
Maintenant, je ne m'interroge plus guère sur le fait de recevoir l'information venue d'ailleurs, mais sur la finalité de cette transmission.
Le processus qui m'a conduit à "valider" le concept de réincarnation est le fruit d'une expérience sensible qui est devenue une induction née d'une déduction. (l'induction est une opération consistant à généraliser un raisonnement ou une observation à partir de cas singuliers analogues - En logique, c'est un raisonnement qui se propose de chercher des lois générales à partir de l'observation de faits particuliers, sur une base probabiliste. Wikipédia).
La culture livresque voire you-tubesque a grandement participée à la compréhension du phénomène mais n'en a pas été à l'origine.
De ce côté du monde la réincarnation paraît comme
abracadabrantesque !!!!!!
Aborder ce thème en occident, c'est déclencher à coup sûr l'ire et les moqueries (et je n'ose pas encore évoquer la transincarnation). Le temps n'existant pas (ce que nous dit la physique moderne), le concept de simple réincarnation paraît d'ailleurs bancal.
Le territoire en deça des Pyrénées est celui de l'impérialisme Chrétien et maintenant du capital triompha,t (c'est la même chose). Al'un la possession de la force de travailvia le corps physique et à l'autre l'âme. Et même si l'impérialisme religieux doit maintenant partager aussi son territoire avec la science, il impose toujous aux esprits qui se situent en deça des Pyrénées, sa lecture restrictive du monde.
L'idée de réincarnation n'est pas pour moi une croyance, c'est maintenant une certitude absolue. Je n'en suis pas arrivé là à la suite de propos livresques ou you-tubesques ou d'une hypnose régressive. Tout cela est le fruit d'une enquête intellectuelle rigoureuse s'appuyant sur du factuel personnel. Je me garde bien de rester à distance des griffes manucurées des biais cognitifs comme le biais d'attribution ou de corrélation illusoire.
D'ailleurs, voila encore une petite citation pour la route :
"aucun raisonnement à l'indicatif ne peut engendrer une conclusion à l'impératif " - Raymond BOUDON
Vivre c'est tout d'abord se perdre à l'adolescence dans le labyrinthe sexuel, puis adulte, traverser, les yeux bandés, le champ de mines des biais cognitifs (dont le terrible biais de conformité). Le tout en trimballant sur le dos un sac rempli à ras bord des grelots de l'égo et à la ceinture, la gourde pleine des stéréotypes de la traditon. On n'est vraiment pas aidé dans notre progression par le bâton des liens affectifs que la vie nous met dans les mains, ni par les brodequins de moraline qu'on nous oblige de chausser. Il ne faut pas non plus oublier que l'aiguille de la boussole que l'on a en poche est influencée par l'ADNet les liens transgénérationnels. Le déterminisme social est la cerise sur le gâteau de cette course à handicap.
"il ne faut pas se méconnaître. Nous sommes automates autant qu'esprit" - Pascal
Que reste-t-il alors de notre être ?
L'illusion d'exister.
Comme c'est bizarre, mon histoire c'est des "mines" qui explosent dans ma tête. Mine de rien, elles sont partout ces mines !
BOUM, BADABOUM dans mon bazar intime !
Sporadiquement pendant mon sommeil, une méga-explosion (ô combien terrifiante !), survenait dans ma tête. J'avais vite déduit qu'il ne s'agissait pas d'un problème de plomberie cérébrale puisque tout redevenait normal après coup.
Comme je savais que l'on prescrivait systématiquement pour des problèmes apparemment psychologiques, une solution chimique, j'ai renoncé d'emblée à consulter. Me gaver de neuroleptique ne me paraissait être la solution idoine.
Je me couchais chaque soir avec l'inquiétude de voir le phénomène se reproduire. Heureusement il était très, très sporadique.
Mais quand le séisme se produisait, il me laissait groggy, confus, perdu, assis dans mon lit comme un poisson hors de son bocal, en sueur, le coeur battant à mille à l'heure. Ce séisme intime m'ébranlait jusqu'au tréfonds de mon être. Je me suis alors habitué à accepter ces « incidents nocturnes inexpliqués » en les ignorant.
NUMINEUX, Vous avez bien dit NUMINEUX ?
Bien plus tard, alors que le phénomène s'était un peu calmé, un phénomène "numineux" est venu un jour littéralement me "cueillir" :
Dans les année 1990, alors que je me promenais dans la nature avec ma femme, une immense figure géométrique est apparue fugacement dans le ciel. Ma femme m'a alors demandé : tu as vu ? Je lui ai répondu laconiquement : j'ai vu. De retour à la maison nous avons confronté à plusieurs reprises notre ressenti, chacun décrivant sa vision avec ses propres mots. Nous étions d'accord, c'était une figure gigantesque constitué de triangles juxtaposés dessinés par des tubes de couleur (comme des néons). J'ai cherché sans succès pendant près de 25 ans à raccrocher cette vision à un phénomène tangible (météo ou physique). Heureusement Internet est arrivé et m'a facilité la tâche, et c'est bien plus tard que j'ai pu faire bien plus tard le rapprochement avec la MERKABAH. J'ai ensuite trouver le terme "numineux" qui me permet de nommer précisément ce que nous avons vu, puis pris connaissance de la notion "d'élusivité" pour qualifier le phénomène en lui-même. Cette expérience intime qui est mystique est non seulement non reproductible mais surtout difficile à partager avec autrui (qui ricane dès qu'on aborde un sujet dit "paranormal").
La MERKABAH c'est un peu le Dahu de la spiritualité alors que celle-ci ne serait au final qu'une rare figure géométrique lumineuse résultant d'une confluence entre les champs éléctromagnétiques terrestres cosmiques.
Si j'ai été en quelque sorte un solipsiste convaincu à un moment donné, il m'en est resté une "tête froide" qui ne me fait pas prendre les vessies extérieures pour des lanternes intérieures.
Voir la MERKABAH, n'est pas une grâce. C'est un concours de circonstances. Il faut tout simplement
être là au bon moment.
La géométrie dite"sacrée" est très présente dans la nature. On le constate d'ailleurs chaque jour en regardant certains légumes dans le potager (nul besoin de se prosterner devant un chou romanesco en sortant de sa poche une photo du Padre Pio !). Il faut bien admettre que cette géométrie puisse s'appliquer aussi à de rares phénomènes électromagnétiques.
J'ai pu ainsi vérifier avec cette expérience toute la pertinence de la citation de Wittgenstein : " Les limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde". Numineux et élusivité sont maintenant des mots nouveaux dans mon vocabulaire. Ils me permettent de nommer précisément mon expérience et donc d'élargir mon monde. De plus, cela développe l'intelligence verbo-linguistique, si précieuse pour sa construction mentale.
La citation de Roland Barthes "L'image est plus impérative que l'écriture, car elle impose sa signification d'un coup" s'applique parfaitement ici.
Je peux maintenant (dans le droit fil de cette citation) exprimer ma pensée à l'aide de la "digital painting" (pour accompagner mes pages web).
Et comme disait justement Napoléon Bonaparte (voir l'image ci-dessous) :
"Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours".
Attention, si je relate une expérience numineuse et élusive, en aucun cas je la rattache de prime abord à toute forme de croyance.
J'ai longtemps adhéré à une conception strictement physicaliste du monde.
Par conformisme et être raccord avec la
pensée dominante (dans le droit fil des penseurs "mainstream" de l'époque ).
Pour moi, la vie n'était que le résultat d'un processus biochimique. La réincarnation était pour moi un concept complètement fumeux né
dans la tête bancale des amateurs de curry. Le christianisme impérial, dès les premiers
conciles de Nicée et Constantinople a refusé une telle possibilité. Ces conciles devaient avant tout plaire au pouvoir en place qui voyait d'ailleurs d'un mauvais œil le fait de devoir payer cash et
immédiatement leurs nombreuses turpitudes (selon la loi du Karma).
"Homme ! Ta vie tout entière
sera toujours de nouveau retournée
comme le sablier et s'écoulera
toujours de nouveau. Puisses-tu alors
retrouver chaque souffrance et
chaque plaisir, chaque ami, chaque
ennemi et chaque espoir, chaque erreur,
chaque brin d'herbe, chaque
rayon de soleil, la série intégrale
de toutes choses."
- Friedrich NIETZSCHE -